1960-1988

Jean-Michel BASQUIAT

Jean-Michel Basquiat fait partie des pionniers de l'art contemporain par l'importance et l'abondance de son oeuvre. Graffiteur au style percutant et original puis peintre virtuose capable de véhiculer un message spontané, enfantin et à la fois effroyablement sérieux, son oeuvre pointe vers une nervosité et une violence bien particulières, caractéristiques très représentatives du personnage qu'il était.

[La culture underground, ou culture alternative, est un mouvement culturel contreculturel, d'opposition à l'industrie culturelle, qui se place à l'écart des médias de masse, voire en marge de la société.]

Bio détaillée sur Wikipédia Portrait

N é d'une mère portoricaine et d'un père haïtien en 1960, Basquiat démontre dès son plus jeune âge un intérêt très prononcé pour l'art.
Enfant précoce, il apprend à lire et à écrire à quatre ans et parle couramment trois langues à l'âge de huit ans : anglais, français et espagnol. Sa mère, qui est sensible à l'art, emmène régulièrement le jeune Jean-Michel au MoMA et l'encourage à développer ses talents de dessinateur.

    A l'âge sept ans, il est percuté par une voiture alors qu'il joue dans la rue avec ses amis.

  • Blessé au bras, il souffre aussi de lésions internes qui nécessitent l'ablation de la rate. Pendant sa convalescence à l'hôpital, sa mère lui fait cadeau d'un traité d'anatomie médicale intitulé Henry Gray's Anatomy of the Human Body (ou plus communément Gray's Anatomy). De même que les planches anatomiques de Léonard de Vinci, cet ouvrage influencera fortement l'artiste dans la première partie de son œuvre ; il s'en inspira aussi plus tard pour nommer son groupe de musique Gray. [Crédit image © Jean-Michel Basquiat]











  • En 1968, la santé de sa mère se dégrade et les parents de Jean-Michel se séparent. La garde est confiée au père, qui finit par s'installer ainsi que ses deux soeurs à New York.

  • A l'âge de 16 ans, il est envoyé dans un école privée du quartier huppé de Brooklyn.

    Il y rencontre Al Diaz, un graffeur avec qui il se liera d'une profonde amitié.

    Il abandonne l'école secondaire avant la fin de ses études, quitte la maison paternelle d'où il est banni définitivement et part s'installer avec des amis. Il subvient à ses besoins en vendant des T-shirts et des cartes postales de sa fabrication dans la rue, et en travaillant dans une boutique de vêtements.
    “Je biffe les mots pour que vous les voyiez mieux. Le fait qu'ils sont à demi effacés vous donne envie de les lire.”
    Jean-Michel Basquiat


  • Sa carrière artistique

  • En 1976, Jean-Michel Basquiat et ses amis Al Diaz et Shannon Dawson commencent à graffer à proximité des galeries de Manhattan des messages qu'ils signent sous le pseudonyme de SAMO, pour « Same Old shit ».

    SAMO intrigue et finit par se faire une réputation dans le milieu artistique de l'East Village. Basquiat est invité à une émission de télévision de Glenn O'Brien, et un article lui est consacré en 1978 dans The Village Voice. En 1980, il joue son propre rôle dans le film indépendant Downtown 81 d'Edo Bertoglio, écrit et produit par Glenn O'Brien. O'Brien présente Basquiat à Andy Warhol, avec qui il collaborera plus tard. En juin, Basquiat gagne en notoriété grâce à sa participation au Times Square Show. Encouragé par ce succès, il quitte le groupe Gray. C'est en 1981 que le peintre René Ricard publie un article élogieux intitulé The Radiant Child (l'enfant radieux) dans le magazine Artforum, propulsant la carrière de Basquiat. La galériste Annina Nosei organise la première exposition personnelle de Jean-Michel Basquiat à New York. En 1982, il quitte la galerie Nosei et Bruno Bischofberger, collectionneur suisse, devient son marchand exclusif. Il participe en mars 1983 à la Biennale du Whitney Museum of American Art, devenant à 23 ans le plus jeune artiste jamais exposé dans cette exposition. Il loue un atelier appartenant à Andy Warhol qui lui suggère de suivre des cours de dessin et de placer son argent. Après plusieurs collaborations, en 1985, Basquiat fait la une du New York Times Magazine. En octobre 1986, il se rend avec son amie Jennifer Goode pour la première fois en Afrique, à l'occasion de son exposition au Centre culturel français à Abidjan en Côte d'Ivoire. [Image : tableau sans titre, 1982]

  • Sa collaboration avec Andy Warhol

  • Au début des années 1980, Basquiat commence à exposer ses toiles à New York principalement, grâce à plusieurs galeristes. En 1983, il rencontre Andy Warhol. Basquiat voulait devenir célèbre et a tout fait pour réussir. Warhol était la clé de la stratégie de Basquiat. Il cherche à le rencontrer et « possède même une photo de lui au-dessus de son lit. » Il l'aborde tout d'abord dans un restaurant pour lui proposer ses cartes postales puis se rend dans l'atelier de l'artiste. Petit à petit, ils s'attachent très fortement et deviennent bons amis. Il commence à s'afficher dans des lieux publics à la mode. Ils finissent par créer plus d'une centaine de toiles ensemble. Les deux artistes possèdent un style qui leur est propre et sont deux légendes de l'art contemporain. À deux, ils donnent le résultat d'une collaboration pleine de succès et d'originalité. Pour Warhol, Basquiat était « un miroir reflétant ce qu'il a été, ce qu'il est et aurait rêvé d'être ». Leur rencontre fut donc marquante sur le plan artistique mais également personnel. En 1985, ils réalisent ensemble des toiles qu'ils exposent à Zurich, mais qui sont très critiquées. Warhol est accusé d'exploiter et de « manipuler » son ami. Cela est censé marquer la fin de leur amitié sincère tant les critiques sont mauvaises. [Image : Dos Cabezas, 1982]

    “J'utilise le Noir comme protagoniste principal de toutes mes peintures. Les Noirs ne sont jamais portraiturés d'une manière réaliste, pas même portraiturés dans l'art moderne, et je suis heureux de le faire.”
    Jean-Michel Basquiat
  • Mort et héritage

  • Profondément affecté par la disparition d'Andy Warhol le 22 février 1987, Basquiat commence à mener une existence recluse et produit peu. En 1988, après une année et demie d'absence, il expose à nouveau. Malgré le succès de son exposition, il se rend à nouveau à Hawaï au mois de juillet, afin de se défaire de sa toxicomanie. Il rentre à New York le 2 août et déclare être guéri de son addiction.
    Dix jours plus tard, Jean-Michel Basquiat est retrouvé mort dans son studio de Great Jones Street qu'Andy Warhol lui louait, d'une overdose d'héroïne, et de cocaïne. À 27 ans, il laisse derrière lui une œuvre de plus de huit cents tableaux et mille cinq cents dessins. Il est quelquefois associé au Club des 27, en compagnie d'autres artistes de la contre-culture décédés au même âge. Il repose au Greenwood Cemetery de Brooklyn. Jean-Michel Basquiat, n'ayant pas rédigé de testament, ses œuvres sont léguées à ses parents, Gérard et Mathida. Son père devient son exécuteur testamentaire, à sa mort le 7 juillet 2013, il laisse une succession estimée à 45 millions de dollars, sa mère Mathilda, elle aussi décédée en 2009, laisse une succession estimée par Sotheby’s à 37 millions de dollars.

  • Un autre site complet sur Jean-Michel Basquiat